Euroscopi : arrivée, installations

Vu par le poste pionniers Scouts de France de Ferney-Voltaire

Introduction

C’était en 1989. C’était à Strasbourg. C’était Euroscopi. Un rassemblement national pionnier?, un de plus après Europi quelques années plus tôt. Cinq pionniers de Ferney et leurs chefs y étaient. Au retour, le reporter du poste, un jeune reporter pionnier (votre serviteur) déjà passionné par la communication, écrivit donc en quelques pages l’aventure vécue par le poste de Ferney-Voltaire à Strasbourg.

Tu étais à Euroscopi... ces pages vont peut-être te décevoir. Il est évident que les 10 000 pionniers qui étaient à Strasbourg n’ont pas vu et pas fait les mêmes choses. Ces pages, c’est les souvenirs d’un pionnier, d’un poste. Une chose cependant est sûre : tu te souviendras vite de la pluie, de la boue et de l’immensité de la manifestation.

Vendredi 31 mars 1989 : Départ depuis le pays de Gex

Nous sommes donc partis à 22 h 30 du pays de Gex en Opel. Dans cette voiture, nous sommes cinq : Bernard conduit ; Damien, sur le siège avant, contrôle notre itinéraire ; et sur le siège arrière, Eric, Nicolas et François jouent aux cartes et se reposent. Au passage du fort l’Ecluse, Bernard a la bonne idée de nous demander si nous avons nos autorisations parentales : Damien a oublié la sienne. Nous retournons à Gex, puis nous reprenons le chemin de Lyon à 140 km/h.

Enfin nous atteignons la gare de Lyon-Perrache à 1 h 30 et nous y retrouvons Marie. Plusieurs centaines de pionniers sont déjà là, et les Ferneysiens que nous sommes ont tous l’air de gamins face à ces colosses de 18 ans. Dans le hall de la gare, l’ambiance est encore plus électrique : des cris, des chansons, des appels aux haut-parleurs. Nous nous occupons alors de charger nos malles, ce qui ne fut pas facile, vu la largeur du quai et le nombre de pionniers. Enfin, nous disons au revoir à Marie et nous montons dans le train, qui démarre à 2 h 30. Nous nous trouvons dans le même wagon que le poste mixte d’Annecy. Nous essayons de nous endormir, non sans mal...

Samedi 1 avril 1989 : Arrivée à Strasbourg, installations

Nous entrons à 8 h 30 en gare de Strasbourg, où nous retrouvons Thierry et ses parents. Sous la pluie, nous chargeons nos malles dans les camions militaires mis à notre disposition, puis c’est en bus que nous avons rejoint le Parc du Rhin. Après avoir découvert notre lopin de terre, sur l’air, nous entreprenons d’y monter la tente. Nous nous rendons alors compte que le tapis de sol n’est pas accroché à la toile de tente. Mais le père de Thierry nous ayant promis du beau temps, nous faisions preuve d’un optimiste crédule et abusé...

Enfin la tente est montée. Nous nous y installons. Damien est à l’une des extrémités, puis il y a Thierry, Nicolas, Eric, François et Bernard à l’autre bout (vous verrez par la suite que cela aura son importance). A midi, nous mangeons nos sandwichs, puis nous allons attendre le bus pour partir au Wacken. On l’a attendu une heure et demi ce putain de bus !!! Enfin bref, nous découvrons le Wacken pendant tout l’après-midi.

A 18 h 30, nos estomacs criant famine, nous recherchons à manger. Mais malheureusement, nous étions groupés avec les pionniers d’Oyonnax pour les repas. Il nous a fallu les trouver parmi 10 000 pionniers, alors qu’on ne les avez jamais vus !!! Nous nous trouvons finalement mutuellement, et nous mangeons enfin ensembles. Ils sont sept : Myriam, leur cheftaine, Christophe, Julien, Caroline, Karina, Samuel et Franck. Après le repas et la vaisselle, la veillée : nous nous retrouvons pour la première fois les 10 000 ensembles dans une halle immense.

Sur scène, le ton est presque politique, mais le public (les pionniers) donnent plutôt l’impression d’être à un concert de rock : sifflets, briquets, et cris multiples repris en coeur à 10 000. Il y a eu l’accueil de Catherine Trautmann, maire de Strasbourg, et enfin le slogan de ce rassemblement : "Pionnier battant, tempérament gagnant !" De nombreux symboles (des diapos de Martin Luther King ou de Mère Thérésa) déchaînent les passions. Puis en bus, nous partons nous coucher, fatigués de cette journée qui commença la veille au soir.

PS

Cet article était originellement publié sur Scout un jour, un site animé entre 2004 et 2014 par des passionnés de l’histoire des Scouts de France.

Publié le (mis à jour le )