Ca y est ! Maintenant nous sommes six : les deux de l’année dernière, plus Jean Baptiste, Thomas, Benoit et Steven montés des scouts. Et maintenant Alain a quitté les scouts pour nous encadrer à plein temps.

Notre début d’année, comme souvent dans le groupe, se résume à vendre les calendriers et à préparer la fête de groupe (qui sera cette année là sur le thème des inventeurs). Nous passons donc un certain temps à préparer notre spectacle (dont les inventions seront : l’applause, la lessive lave plus blanc et le soutien gorge de combat).

Cependant nous choisissons aussi l’entreprise. Plein d’idées qui m’ont fait rêver pendant de nombreuses années. Finalement nous opterons pour un camp vraiment pas mal pour démarrer la vie de pionniers : le camp nature-environnement.

Nous passons donc une partie de l’année à préparer ce camp, avec notamment des exercices d’orientation à la boussole derrière St Donan. Nous faisons aussi un certain nombre d’extras-jobs et notamment les paquets cadeaux au petit Leclerc de Ploufragan.

Anthony, qui a atteint les 18 ans, passe son permis, et c’est donc en voiture que nous quittons la Bretagne pour nous rendre en deux jours à St Julien les Martigues, le camp auquel nous avons été affectés. Nous faisons une halte sur le terrain des scouts de Riom. Nous partons au camp à 7 pionniers, Florent, le cousin d’Anthony, nous ayant rejoint pour le camp.

Arrivés sur le camp, nous nous lançons dans la construction d’une table de poste à cuisine intégrée dans le tripode, sur laquelle nous ferons des soirées crèpes pour les 150 personnes du camp (Bretons oblige !).

Le camp de St Julien les Martigues, dans le parc du château d’Agut, est agréable et les vigies très sympas (3 vigies à cette époque : une au dessus du camp - vigie St Julien- , une sur une colline au milieu de Martigues - vigi Marins- , et une dans le vallon de Valtrède - Vigie Valtrède-). Nous sommes avec de nombreux autres postes pionniers ainsi qu’avec un groupe Tunisien.

Nous nous lierons particulièrement d’amitié avec le poste de Beaufort en Vallée et celui de la Seyne sur Mer.

Je me souviens avoir passé beaucoup de temps en vigie. En théorie nous aurions du faire 1 jour de vigie, un jour de chantier et un jour "libre". En réalité notre poste a fait très peu de jours de chantiers (heureusement, car c’était un peu de l’exploitation, en gros le château semblait avoir été complètement refait par les pionniers), mais à la place des jours de vigie, les autres postes n’étant pas très motivés pour rester en vigie.

Durant nos jours de repos nous en avons profité pour visiter la région alentour : Marseille, Aigues Mortes, la Camargue, les Saintes Marie de la Mer...

Ce camp aura été marqué par un incendie énorme derrière Marseille qu’une vigie aura pu signaler. Cet incendie qui a pris à partir d’une décharge était le plus gros incendie depuis 40 ans.

Concrètement nous avons passé un excellent camp qui a bien soudé ce qui sera, pendant 3 ans le poste de Ste Thérèse. Beaucoup d’anecdotes restent de ce camp, que ce soit Anthony au volant de sa pyjamobile, la montée folklorique en 4L au vallon de Valtrède, les batailles d’eau à 16h en eau des vigies ("mais pourquoi emmenez-vous deux jerricans ? Euh rien on a très soif"), le ramassage du foin, et les jeux avec le PC à la radio...

Anthony et moi ferons nos quarante huit heures chez un boulanger qui nous a fait faire beaucoup de rangement et nous a promené à la plage dans son 4x4. Lever à 5h pour le pain...