St Laurent, Annecy le Vieux (1999-2001) : les deux dernières années du groupe

L’histoire qui suit n’est certainement pas très historique, vu que j’en suis un des acteurs. Je vais cependant essayer d’en faire un témoignage pas trop subjectif

Le foulard du groupe
Le foulard du groupe
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Arrivé en l’année 1999 sur Annecy après avoir déménagé, je suis tombé sur des scouts un peu par hasard à la fête villageoise : le groupe d’Annecy Le Vieux participait alors à l’organisation des stands de cette fête.

Le groupe n’avait pas de compagnon? et je me suis finalement retrouvé à la troupe avec une autre cheftaine pas très formée pour les bleus.

En cette fin d’année 1999 la troupe n’était pas très nombreuse et je dois dire que nous n’avons pas fait de miracle durant l’année pour la redresser : j’avais personnellement peu de formation, et parfois pas trop le courage de motiver la maîtrise, un peu abattu par ma première année de prépa. Pourtant le groupe semblait arrivé tranquillement à une petite maturité : pour la première année depuis sa récente ouverture il y avait des pionniers (avec 2 chefs) et les louveteaux?, même si ils n’étaient pas aux gros effectifs des débuts, formaient encore une petite meute encadrée par la femme du chef pionnier? (qui était aussi anidep) et un autre chef.

Finalement j’ai assez peu de souvenirs de cette année, mis à part d’un WE départemental dans la tempête de neige au plateau des Glières.

Le résultat au camp n’était pas miraculeux : vu notre faible formation, nous sommes partis avec les louveteaux et surtout avec un effectif très faible : seulement 4 scouts. La motivation était progressivement revenue en cours d’année et j’ai le souvenir d’avoir préparé un camp correct (l’aventure consistait à tourner un film), bien meilleur que ce qui s’était fait pendant l’année. Mais ce camp à Nancy sur Cluses s’est passé et bien passé. Rien ne présageait encore les dissensions qui allaient ravager le groupe l’année suivante. Les scouts et les louveteaux avaient l’air contents et on allait les voir revenir àa la rentrée suivante en 2000.

Le groupe redémarre donc tranquillement en septembre 2000 (avec encore la fête villageoise). Et là miracle, deux nouveaux animateurs arrivent à la troupe avec moi. Nous allons rapidement bien nous entendre et les idées fusent assez vite.

Nous démarrons l’année avec six scouts. Les louveteaux je ne m’en souviens plus vraiment (une douzaine avec la même maîtrise) et les pionniers à trois.

Le début d’année est extrêmement motivant pour la maîtrise de la troupe scoute. Nous faisons des réunions régulières, et enfin je comprends ce que c’est d’avoir une vie de maîtrise. Bien entendu cela se ressent sur les activités. Les scouts choisissent pour aventure le Canada. Nous allons construire un traineau et au cours d’un WE nous aurons même l’occasion de faire du vrai traineau !!

Cependant le groupe n’a toujours pas de chef de groupe, et surtout les tensions montent entre la cheftaine de meute et la maîtrise scoute. Notre volonté d’indépendance, maintenant que nous arrivons à organiser des activités semble déranger.

Dans tous les cas l’ambiance se pourrit. Un chef de groupe potentiel jette vite l’éponge vu les conflits dans lesquels il tombe. Les pionniers stoppent leurs activités en cours d’années (ils avaient démarré à 3), vu l’ambiance du groupe. Lors des réunions de parents, la cheftaine de meute qui est aussi la mère de deux enfants de la troupe, n’hésite pas à nous pourrir auprès des parents.

L’ambiance se dégradera pendant toute l’année malgré les (rares) tentatives de médiation du CODEP. Nous voyons de nombreux bâtons surgir dans nos roues, des choses sont dites dans notre dos aux parents de la troupe.

Au final, le chef de troupe jette l’éponge, n’arrivant pas à choisir entre la maîtrise scoute et la cheftaine louveteau, qu’il connait depuis longtemps.

La troupe partira tout de même en camp avec les 2 scouts dont les parents nous faisaient encore confiance et les deux chefs restant. Nous nous jumelerons avec la troupe de Genas. Le camp se déroulera vraiment très bien, à St Pierre de Curtille, près du lac du Bourget, sur les traces du pirate Pierre de Curtis, qui naviguait sur la mythique Mer de Savoie.

La meute partira elle aussi en camp.

A la rentrée le groupe ne réouvrira pas. Les deux scouts, un louveteau et les chefs scouts redémarreront l’année avec le groupe St Maurice d’Annecy, la ville voisine. Le groupe sera considéré comme "en sommeil". Mais il ne réouvrira pas ses portes durant les années suivante. En 2005 il est toujours fermé.

PS

Cet article était originellement publié sur Scout un jour, un site animé entre 2004 et 2014 par des passionnés de l’histoire des Scouts de France.

Publié le (mis à jour le )