Euroscopi : le forum des métiers

Vu par le poste pionniers Scouts de France de Ferney-Voltaire

Dimanche 2 avril 1989 : Inondations, jeu sur l’Europe

A quatre heure du matin, Eric découvrit avec stupeur qu’il y avait de l’eau dans la tente. Néanmoins, à cause de l’heure matinale, il se rendormit... et à notre levé, Bernard, François, Eric et Nicolas étaient passés du statut de dormeurs à celui de sinistrés : nos affaires étaient trempées. Nous avons tenté d’éponger, dans un premier temps. Bonjour les prévisions météo du père de Thierry !!! Il nous fallut cependant nous résoudre à abandonner notre tente pour partir au Wacken, après avoir déjeuner.

Aujourd’hui, grand jeu sur l’Europe : grâce aux stands des différentes régions, nous remplissions des questionnaires sur ces régions. Il faut bien le dire, c’était barbant ! C’est pourquoi, après le repas de midi, nous vaquions, nous autres ferneysiens, à d’autres occupations, et nous nous retrouvions tous à 18 h 30 pour le dîner. Alors que nous n’avions rempli qu’une petite dizaine de questionnaires, Oyonnax en avait rempli 20 sur 23... et ils nous l’annoncèrent très modestement. Enfin, nous allions à la veillée célébration. Comme partout à Euroscopi, c’était assez immense : deux évêques, une trentaine de prêtres, une soixantaine de calices... Il est néanmoins regrettable que certains pionniers se soient permis de crier et de siffler durant l’office.

Inquiets, nous repartions au Wacken... et cette inquiétude était méritée puisque non seulement le sac de couchage et le matelas de Bernard étaient trempés, mais qu’en plus l’eau avait amené dans notre tente de beaux spécimens de lombrics. Nous dormions, mal mais nous dormions (Thierry et Damien n’étaient évidement pas touchés par le sinistre).

Lundi 3 avril 1989 : Arrivée de Marie, construction du hamac

Le début de journée se passa comme d’habitude. Au Wacken, nous nous rendions au hall "Le Bourget" pour visiter le Forum des métiers, de l’avenir et du développement. On y trouva des stands du SAMU, de l’armée de terre, des travaux publiques, de la SNCF... Nous visitions une première fois l’exposition, puis ce fut dehors que nous retrouvions Marie, qui nous présenta son frère Manu, qui allait partir au service militaire en Allemagne. C’est avec eux qu’une seconde fois nous visitions l’exposition, puis nous prenions notre repas. Une anecdote amusante : Damien, qui ne savait plus quoi faire pour se faire remarquer, lança une pomme en l’air, et elle retomba dans la foule. Malheureusement pour lui, des compagnons l’avaient vu et l’obligèrent à aller réclamer les restes de son projectile à ceux qui l’avaient reçu sur la tête : on a bien rigolé ! Nous faisions alors nos adieux à Bernard, qui repartait à Ferney, et ce fut ensuite avec du mal que nous nous inscrivions à l’activité de l’après-midi : la construction du plus long hamac du monde.

Les pionniers de je ne sais trop où étaient censés nous aider... en fait, c’était plutôt l’inverse, ils nous dérangeaient : une fois notre parcelle de hamac finie, l’un d’eux voulut l’essayer... et en craqua déjà quelques cordes. Une partie du travail fut à refaire. Néanmoins, cette activité nous occupa une partie de l’après-midi. A 4 heure, les officiels et la télé sont venus vérifier le travail : le hamac mesurait 525 m de long. Mais pour battre le record, il fallait encore déplacer le hamac d’un mètre, pour prouver qu’il était solide. Deux milles paires de bras s’y mirent, le record fut battu, et on a tous été très contents. Le matin déjà, d’autres pionniers avaient construit la plus longue table du monde, et le lendemain, la plus longue Flammenkuche (tarte aux oignons) du monde et le plus grand foulard d’Europe seraient réalisés.

Après le repas, nous avions le choix entre plusieurs pièces de théâtre, préparées par différentes régions. Nous sommes allés voir "T’as pas cent balles", préparé par la Normandie. Chansons, danses, petites pièces de théâtre. On peut faire mieux, on peut faire moins bien. De retour au parc du Rhin, nous nous couchions vite. Néanmoins, Marie dut dormir sur nos matelas mousse, sans duvet et donc avec 3 pulls et 2 pantalons, plusieurs paires de chaussettes (nous compatissons), car c’est Manu qui avait les affaires plus ou moins trempées de Bernard.

PS

Cet article était originellement publié sur Scout un jour, un site animé entre 2004 et 2014 par des passionnés de l’histoire des Scouts de France.

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