Protéger, Examiner, Alerter, Secourir
Assurer sa sécurité, celle des témoins et des victimes ; passer un message d’alerte et secourir le blessé... Voici une introduction aux techniques des premiers secours.
Les conseils donnés ici sont des bonnes pratiques générales mais ne remplacent pas une formation dédiée aux premiers secours qui peut être dispensée par des associations de secourisme ou les sapeurs pompiers.
P comme Protéger
Protéger, c’est assurer la sécurité du sauveteur avant tout (car un bon sauveteur est un sauveteur en vie), des témoins puis des victimes, d’un sur-accident ou de tout danger. Il faut supprimer les risques pouvant aggraver un accident ou les dangers qui persistent sur le lieu de l’accident et qui sont liés à son environnement, à sa cause matérielle ou à ses témoins.
Exemple : Signaler un accident de voiture :
- Mettre ses feux de détresse.
- Se stationner sur le bas côté dans le sens de la circulation à 150m après l’accident.
- Porter un gilet de haute visibilité (un gilet jaune).
- Faire descendre les passagers et les mettre derrière la glissière de sécurité s’il y en a une, en tout cas les éloigner de la route.
- Baliser 150m avant l’accident avec un triangle de pré-signalisation ou avec une personne qui agite un linge blanc (signe de détresse) sur le bas côté.
- Couper le contact de la voiture accidentée.
- Interdire de fumer
- Déposer près de l’accident un extincteur si on en possède un.
On n’effectue un dégagement d’urgence que si le danger est :
- Réel
- Vital
- Immédiat
- Non-contrôlable
Uniquement dans ce cas, déplacer la victime droite en la saisissant par les poignets ou les chevilles.
E comme Examiner
Absent au départ, les recommandations de secourisme insistent de plus en plus sur l’importe d’examiner la victime. Le but n’est pas de faire un examen complet, mais d’avoir observé quelques points. La meilleur façon de savoir bien le faire reste de se former aux premiers secours mais parmi les points à observer :
- la victime est-elle consciente ?
- la victime respire-t-elle ?
- la victime est-elle en train de saigner ?
- si un témoin est présent, a-t-il des informations à te donner ?
- où suis-je ? (adresse, étage, digicodes présents)
- quel matériel ai-je ?
Une fois que tu as eu ces informations, tu pourras être plus efficace dans le message que tu vas transmettre aux secours. Si tu oublies quelque chose ne t’inquiète pas, l’opérateur saura te le demander.
A comme Alerter
Lorsque tu es le premier témoin d’un accident tu deviens le premier maillon de la chaine de secours. Tu vas être les yeux des secours sur place le temps qu’ils arrivent. Et tu vas pouvoir avoir un interlocuteur (assistant de régulation ou médecin) qui va t’aider à faire les bons gestes.
Alerter, c’est provoquer l’arrivée rapide de secours médicalisé sur les lieux d’un accident. Si tu ne le fais pas, personne ne pourra venir t’aider.
Lorsqu’une victime est impliquée tu dois contacter le SAMU (Service d’Aide Médicale en Urgence) au 15 .
D’autre services d’urgence existent :
- Les pompiers au 18 (Incendie, Désincarcération...)
- La gendarmerie / la police au 17 (Accidents/Incidents/Violences)
- Numéro européen d’urgence : le 112 Ce dernier est valable pour joindre tous les services de secours pour un français qui part en voyage dans un des pays membre de l’union européenne, et inversement pour le étrangers venant en France. C’est également le numéro à composer depuis ton portable.
Le SAMU, les pompiers, la police/gendarmerie sont inter-connectés : ce qui signifie que lors de ton appel au SAMU, les deux autres services d’urgence en sont informé.
Tous ces numéro sont GRATUITS.
Tu peux passer ton message d’alerte :
- D’un téléphone fixe.
- D’un portable sans même connaitre le code PIN
- D’une cabine téléphonique
- D’une borne d’urgence orange.
Le message doit comporter les éléments suivants :
- *JE : présentation de le personne qui appelle, c’est un signe que ce n’est pas un canular.
- LI : l’adresse PRECISE de l’accident, en commencent toujours pas la ville. Exemple : ScoutVille, 404 Rue Huipat, 3e étage, le digicode du bâtiment.
- NA : la nature de l’accident.
- VI : le nombre (en France, il y a une ambulance pour une victime), l’état apparent de la victime (Vous n’êtes pas des médecins).
- RI : les risques persistants : pour un camion chimique accidenté, indiquez les pictogrammes présents à l’arrière du camion.
- SE : les secours effectués.
- Enfin le numéro de contre-appel, qui n’est forcément le numéro d’où tu appelles.
Tu obtiens ainsi le moyen mnémotechnique de message d’alerte : JE LI NA VI RI SE
Ne raccroche jamais en premier : un dialogue va s’instaurer entre toi et le médecin pour te permettre d’effectuer les gestes qui sauvent si tu ne les connais pas et pour préciser l’état de la victime pour faire partir les secours les mieux adaptés.
S comme Secourir
Le sauveteur doit :
- Gérer les détresses vitales de la victime : faire les gestes de première urgence telle que l’arrêt d’une hémorragie, ou défaire ceinture/cravate pour permettre une meilleure respiration de la victime.
- Mettre la victime dans la position d’attente la mieux adaptée : pour une inconscience la mettre en position latérale de sécurité (PLS) afin d’éviter l’aggravation de l’état de la victime
- Garder son calme et relativiser, il vaut mieux faire quelque chose d’inutile que de ne rien faire. Pensez à parler à une victime même inconsciente.
Afin de secourir le blessé au mieux, nous te conseillons de suivre une session de formation aux premiers secours (PSC1) : tu seras préparé à réagir au mieux dans beaucoup de situations.
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