Les actions des EEUdF

Le samedi, au nom du Scoutisme Français, un appel a été lancé aux scouts à venir participer à la grande "vélorution", parcours en vélo du Hall de la Villette jusqu’à la place de la République.

Mégawatt, le stand de vente d’énergie :
Venez produire votre propre énergie avec le vélo dynamo, avec celle-ci vous saurez faire fonctionner une radio : combien de temps pour quel effort ?

 

9m², jeu de l’association La Bêta-Pi tenu par le SF^? :
Essayez donc le jeu des 9m² sur la biodiversité et ses enjeux, ensuite votez pour l’espèce animal dont vous ne voulez pas chez vous, celle que vous pourriez accueillir et celle qui ne vous dérangerait pas chez votre voisin.

<https://twitter.com/labetapi/status...>

Éduquer dehors : table ronde
Aux questions axées sur l’éducation dans la nature et le lien avec l’écologie ont répondu François pour les SGDF, Paul pour les EEUdF et William pour les EEDF^?.

Le dimanche, ces stands étaient donc tenus officiellement par le Scoutisme Français. Mais certains scouts étaient aussi présents en bénévole-civil : en dehors de l’action du SF :

« Viens construire ta cabane en cagettes de récup »

Mais que viennent faire les scouts ici ?

Sur place, nous avons interrogé plusieurs personnes dont voici les témoignages :

Victor :

L’éducation populaire se doit de s’investir pour la cause du climat, les problématiques posées là sont majeures et il est donc vital que l’on y soit sensibilisé tôt. Je ne suis pas scout mais pour moi ils ont tout à fait leur place ici.

Pierre, Pionnier^? :

Ils étaient venus à You’re Up en vélo, depuis Bayonne ! Pour moi le scoutisme c’est se dépasser, s’éclater, mais aussi protéger l’environnement, alors quand nos chefs nous ont proposé de venir j’ai tout de suite confirmé ma présence. »

Jean-Marie, ancien scout :

Je ne suis pas surpris que les scouts soient là, selon moi l’esprit scout a été influencé à l’époque par justement la revue "Esprit" fondée par Emmanuel Mounier et principalement le personnalisme de Paul-Louis Landsberg qui fuyait l’allemagne nazi. C’est lui qui a théorisé l’engagement, et il a pas mal inspiré les équipes nationales en son temps.

Alexis, membre de la commission "Vie spirituelle" aux EEUdF :

Revenir à l’essentiel est la base de notre méthode d’éducation, se réapproprier la forêt nous permet de prendre conscience de l’équilibre et des fragilités de la nature, on est sensibilisés au gaspillage rien qu’en faisant la cuisine : si on utilise tout notre bois sans compter, comment allons nous faire le feu les semaines suivants ? Nos camps restent néanmoins généralement négatifs au niveau du bilan carbone, ce qui doit nous pousser à aller encore plus loin demain. Mais la simplicité volontaire est avant tout un enjeu éducatif, et nous continuons à faire prendre conscience de l’enjeu environnemental aux jeunes qui nous sont confiés.

Delphine, ancienne cheftaine SGDF :

J’étais une cheftaine militante, maintenant je suis engagée au sein de Starting-Block, une association d’éducation populaire qui sensibilise à la citoyenneté et à la solidarité et suscite l’engagement des jeunes, je m’y sens un peu comme chez les scouts mais même si l’on ne vit pas dans la nature, nous sensibilisons, selon moi, encore plus aux problématiques climatiques : ça me manquait un peu chez les scouts, nous ne sommes pas encore assez engagés.

Ana, responsable SGDF :

Voir quelques scouts ici me ravit, mais il n’y en a pas assez, j’ai l’impression que beaucoup de membres des associations sont indifférents face aux problématiques exposées ici : cette indifférence nous mène à une perte de compétences... est-on cohérents dans la pratique avec nos valeurs sur la papier ? Selon moi il faut mettre la nature au cœur du projet, identifier les axes d’amélioration et enfin se lancer. Les Scouts et Guides de France, aussi influents soient-ils pourraient jouer le rôle du leadeur d’opinion, tout comme Apple pourrait accomplir de grandes choses grâce à son leadership... mais non, au lieu d’être vue comme un enjeu vital, l’écologie est vue comme un enjeu politique, relevant ainsi de prise de parti, il est dur de s’engager.

Colin :

Je fais partie de la commission "Coclico" (Commission climat convivialité) des EEUdF : nous voulons mettre à disposition des outils pédagogiques à disposition des équipes d’animation. Nous voulons aussi permettre au mouvement de mettre en application des pratiques plus respectueuses de l’environnement, faire cesser la paresse et faire prendre position au mouvement qui parfois manque de cohérence et/ou de réflexion. Nous sollicitons les responsables, les parents et même leurs enfants à venir à la marche pour la COP, le 29 novembre.