Attention coup de chaud !

Le soleil est recherché pour ses bienfaits : la chaleur, plus agréable que le froid, la lumière, bonne pour le moral, et même la vitamine D, bonne pour les os ! Mais il a aussi quelques effets néfastes : ceux des UV, des coups de soleil aux cancers de la peau. Et ceux de la chaleur elle-même !

Un coup de chaud, c’est quoi ?

 Le coup de chaleur est dû une exposition trop longue ou trop intense à une forte chaleur. Il s’accompagne de déshydratation : un déficit en eau et aussi en sels minéraux : le rafraîchissement du corps n’est plus possible et la température augmente.
  L’insolation est un coup de chaleur provoqué par une exposition directe au soleil. A ne pas confondre avec le coup de soleil, brûlure après une exposition excessive de la peau aux rayons du soleil.

Les signes d’alerte

 Un manque de performance inhabituel au cours d’une activité : déconcentration, maladresse, énervement, épuisement...
  Une fatigue anormale , constante quand on commence à souffrir de la chaleur.
  Des maux de tête. En période de forte chaleur et surtout si on a fait des efforts, les maux de tête doivent faire penser à une hydratation insuffisante.
  Des crampes.
  Un malaise, avec nausées, vertiges, sensation d’étourdissement...
  Une poussée de fièvre, des propos incohérents, des vomissements, une somnolence.

La conduite à tenir

  Prendre la température : normalement inférieure à 38°
  Poser la question des urines : si elles sont foncées, concentrées, en moins grande quantité, méfiance.
  Vérifier l’état de la peau, parfois chaude, sèche.

  Mettre la personne au frais : à l’ombre, au calme, dans un coin aéré, en laissant quelqu’un avec elle ou en passant la voir régulièrement. L’erreur à ne pas faire : l’envoyer dormir toute seule dans une tente surchauffée.
  La rafraîchir : avec un linge mouillé par exemple.
  La ventiler : faire un effet éventail avec une feuille de papier, une branche d’arbre...
  Si elle est bien consciente, la faire boire, mais en quantités modérées. Puis manger un peu, pour la recharger en sels minéraux et en énergie : crudités, fruits, un peu de pâtes ou de riz, ou de la soupe...

  Au moindre doute, demander conseil au Centre 15, ouvert 24 heures sur 24. Mieux vaut appeler à tort que trop tard.

Une vigilance nécessaire

  La plupart des camps scouts ont lieu en été, et en été, il fait souvent chaud ! L’option des fortes chaleurs est à envisager dès la préparation.
  24 heures sur 24, on vit dehors : un mode de vie inhabituel qui expose en direct l’organisme aux aléas météorologiques. Le programme est dense et la dépense d’énergie physique importante : de quoi fatiguer rapidement les sédentaires que nous sommes !
  Les plus exposés sont les plus fragiles : un surpoids, une maladie chronique, la prise de médicaments, un handicap physique ou mental sont des facteurs qui exposent davantage aux coups de chaleur...Arriver fatigué en camp et être affaibli par une autre maladie aussi : gare aux "gastros" !
  Les risques sont maximaux au début et à la fin du camp : au début de camp par manque d’acclimatation, en fin de camp car la fatigue se fait sentir, surtout s’il a fait très chaud pendant plusieurs jours.

Activité physique et chaleur

Installations, jeux, déplacements à pied, explos : même en ambiance chaude,scouts et guides sont toujours en activité.

  Démarrer bien hydraté : en pratique, boire 1/2 litre d’eau, soit l’équivalent de deux quarts juste avant l’effort semble raisonnable.
  Actifs mais prudents : ne pas rechercher la performance, multiplier les pauses, et boire. Il n’y a pas de règle absolue, mais l’équivalent d’un quart toutes les demi-heures est une bonne base.
  Travailler en équipe, jamais tout seul. Et faire tourner ceux qui font les tâches les plus physiques.
  Après l’activité, boisson à volonté... et s’alimenter. Ce sont les aliments solides qui apporteront les sels minéraux nécessaires : penser à bien saler l’eau des pâtes, aux bienfaits de la soupe, aux fruits etc.

Prévenir les risques

  L’insolation est liée à une exposition directe au soleil. Eviter de trop s’activer aux horaires les plus dangereux, en pratique entre 12 et 16 heures. Se protéger en gardant un tee-shirt et en mettant casquette ou chapeau.
  Mode économie obligatoire : adaptation des horaires, annulation ou report des activités les plus physiques, siestes, pauses...
  Vigilance de chacun envers les autres et envers soi-même : ne pas jouer les héros, et si on ne se sent pas bien : le dire !
 Voir aussi l’article "camper quand il fait chaud."

Comprendre ce qui se passe

  Le corps humain - toi/moi - est composé à 60% d’eau : quand il fait très chaud,on perd plus vite et c’est plus difficile de compenser les pertes. Et en plus, c’est de l’eau salée : nous sommes composés d’eau et de sels minéraux. Boire de l’eau douce ne suffit donc pas.
  La pratique d’activité physique dans la chaleur prend de vitesse l’organisme en augmentant les pertes plus vite que ses possibilités d’adaptation : attendre d’avoir soif pour boire est donc une très mauvaise idée.
  L’organisme fait tout ce qu’il peut pour maintenir sa température à 37°. Quand il fait très chaud, le mécanisme quasi exclusif est l’évaporation liée à la transpiration. Son débit dépend de l’intensité de l’activité physique et des conditions climatiques ambiantes : température de l’air, degré d’humidité, vitesse du vent.
Le degré d’entraînement physique et d’acclimatation à la chaleur jouent aussi un rôle.
Une réhydratation adaptée aux pertes engendrées par la sueur (= eau + sel) est indispensable au maintien d’une température normale.

C’est quand l’équilibre est rompu que survient le coup de chaleur...

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