Vendredi

Iris, cheftaine jeannette^? pour la deuxième année, arrive jeudi soir sur Paris avec Grégoire et Augustin, deux routiers^? du groupe voisin. Ils partent en bus à minuit pour retrouver près de 700 guides aînées et 700 routiers venus de toute la France.

Les guides aînées rassemblées à Arradon, les Feux de Toussaint sont officiellement lancés. La journée commence par une messe avant de partir en Aventure (une étape physique, souvent une marche) : une première marche par groupe de 30 en suivant l’océan Atlantique. Les pluies passagères ne suffisent pas à entamer le moral et la motivation des participantes qui débutent leur première journée pleines d’entrain. Les guides aînées profitent du paysage pour pique-niquer, puis vivent une Heure-Feu durant l’après-midi.

L’Heure-Feu est un élément très important dans la démarche spirituelle individuelle : chaque guide aînée^? est invitée à prendre une heure de son temps, de se couper des médias pour se recentrer sur soi et son rapport à Dieu. L’Heure-Feu est guidée par un texte biblique et différentes pistes de réflexion.

https://youtu.be/gstyuP_52Tw

Elles arrivent ainsi à leur destination : le sanctuaire Sainte-Anne d’Auray. Le quotidien scout se met en place avec les installations communes et le montage des tentes.

En début de soirée, elles assistent à un témoignage de l’association ACAY (Association Compassion Asian Youth), fondée par Sœur Sophie aux Philippines en 2000. ACAY offre une seconde chance aux jeunes en difficulté à travers des approches éducatives créatives qui leur permettent de redécouvrir la dignité et le sens de leur vie et de devenir des acteurs de changement pour la société.

Une première intervention a été faite par Sœur Sophie pour présenter le contexte de la création de son action, « l’appel de Dieu », et les différents programmes animés par ACAY.

Brièvement, on retrouve 6 programmes :

• L’école de vie : permettre aux jeunes filles (14-20 ans) victimes d’abus ou de violences de toutes sortes, de reconstruire leur dignité pour ensuite se projeter dans la société.
• L’école seconde chance : écouter et accompagner des jeunes délinquants incarcérés pour leur permettre de se réintégrer après leur sortie de prison, tout en continuant à les écouter et les accompagner.
• Le programme des familles : accompagner les parents des jeunes de l’école de vie et de l’école seconde chance en les associant dans le processus de reconstruction de leurs enfants. « On n’est pas là pour déresponsabiliser les familles mais l’inverse ».
• La mission Tacloban : suite à un typhon de 2013 ayant causé près de 10000 morts aux Philippines en 2013, accompagner un village dans sa reconstruction physique et morale. Cela se manifeste notamment par un grand travail d’écoute mené en collaboration avec le ministère des affaires sociales des Philippines.
• L’école seconde chance Marseille : prévenir le décrochage scolaire dans les écoles de la cité phocéenne, former des jeunes responsables à devenir acteurs auprès d’autres jeunes et permettre la réinsertion des jeunes délinquants par la formation dans les prisons pour mineurs.
• Partager les méthodes d’écoute développées avec les équipes d’un centre à Kinshasa (en République Démocratique du Congo) qui accueille et aide les filles « enfants-sorcières ».

Puis ce fut au tour de Loti, une ancienne bénéficiaire du programme de partager ce que l’école de vie lui a apporté. Son témoignage très émouvant et le dénouement de sa vie ont été accueillis par une grande ovation des guides aînées.

L’ACAY étant une famille à part entière, ont suivi les prises de paroles de Benjamin, un salarié de l’association, les parents du fondateur de l’école seconde chance Marseille qui avant de la fonder a passé onze ans de volontariat aux Philippines chez ACAY. Et enfin Laure, une volontaire revenue récemment qui a été guide aînée aux Scouts Unitaires de France et qui a été profondément inspirées par ses dernières années de scoutisme pour son volontariat.

Les guides ont pu poser différentes questions aux témoins pour approfondir différents sujets.

Sœur Sophie termine le témoignage par une synthèse avec trois approches pédagogiques :

1. tout changement commence de l’intérieur
2. une culture de responsabilité est nécessaire « tu te prends en main »
3. l’étymologie du mot éducation signifie « conduire dehors »

Pour en savoir plus sur l’association ACAY

La soirée s’est suivie d’un repas convivial et réchauffant après cette première journée marquée par la bruine.

La veillée était une procession suivie d’une veillée d’adoration dans la basilique de Sainte-Anne d’Auray. Cette veillée a été particulièrement appréciée par les guides comme étant un temps spirituel très fort.

Samedi

Les Feux de Toussaint continuent le samedi avec un lever aux aurores pour assister à la messe avant de prendre un petit-déjeuner. C’est à ce moment qu’on voit la bonne ambiance et bonne humeur générale, malgré la pluie et la boue, toutes les guides aînées abordent un sourire éclatant et communiquent leur joie d’être présente.

Ces deux éléments sont repris par les responsables des Feux de Toussaint pendant le rassemblement en faisant écho à l’article de la loi guide : « La guide sourit et chante dans les difficultés ».

Après une prière, les participantes se retrouvent par branche (Louveteaux, Jeannettes, Guides et Guides Aînées) pour vivre différents temps liés à leur pédagogie et visiter le sanctuaire de Sainte-Anne d’Auray. Elles peuvent ainsi découvrir la basilique, édifice bâtie entre 1865 et 1877 suite à l’augmentation continue du nombre de pèlerins venant à la chapelle construite en 1625 pour prier et remercier Sainte-Anne. La fontaine sur l’esplanade de la basilique est le premier lieu de l’apparition de Sainte-Anne. La scala sancta (signifiant « escalier saint »), construit en 1662, est un lieu historique de départ de pèlerinage où les pèlerins gravissent les marches à genoux en signe de pénitence. Cet escalier a été déplacé pour laisser la place à la construction de la basilique. La statue de Sainte-Anne et de sa fille la Vierge, haute de cinq mètre soixante et pesant plus de dix tonnes, se trouvait à l’origine au sommet de la basilique. Enfin, le mémorial de la première guerre mondiale, intégrant les stations du chemin de croix.

La journée se poursuit par un temps de service où les guides participent au nettoyage de la basilique et à la préparation du repas du soir ; une Heure-Feu et le témoignage de Marie et Christophe de Broucker. Ce couple pu raconter leur parcours familial, leur réflexion pendant la longue attente suivant leur mariage pour avoir un enfant. Leur relation à Dieu a été très fructueuse concernant leur réflexion quant à la fertilité, l’espérance, la joie d’accueillir le cadeau de la vie même s’il ne correspond pas à nos rêves.

Enfin, la journée se termina par une veillée festive racontant l’histoire de Yvon et de sa femme Guillemette Nicolazic. Ce paysan étant la personne à qui Sainte-Anne est apparue et qui a fait bâtir la chapelle Sainte-Anne. L’histoire, ponctuée de chants où les 700 guides aînées participent activement, est mimée et lue par les cheftaines s’étant formé au Camp École Préparatoire (CEP) Guide Aînée d’été.

La suite du week-end, en commun avec les routiers est ici :

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