Le crowdfunding, l’idée de financement révolutionnaire ?

Le crowdfunding, aussi appelé financement participatif, est basé sur le vieux précepte : "les petits ruisseaux font les grandes rivières". De nombreux participants donnent un petit peu d’argent, ce qui permet de financer de grands projets.

La révolution numérique, encore elle ...

Visible depuis 2010, avec Kickstarter, précurseur du genre, puis Ulule, et de nombreux autres sites, le crowdfunding explose en ce moment sur internet. Dans le monde de la tech, ce mode de financement est une référence. Il a permis de financer des projets incroyables.

Le projet le plus connu est le projet de la montre intelligente Pebble. Cette petite startup a eu l’idée d’une montre qui serait le terminal du téléphone, avec une autonomie d’une semaine, à base d’écran e-Ink. Ils ont demandé 100 000$ pour lancer le projet. Plus de 68 000 personnes ont financé à hauteur de plus de 10 000 000 $. Un record absolu, attirant l’attention des grandes marques comme Samsung qui se lance sur le marché. On entend parler aussi d’Apple et Google dans les starting-blocks.

Le monde associatif dans la lignée

Très rapidement, de nombreuses personnes ou structures avec un projet audacieux ont vu l’intérêt de ce type de financement. C’est l’arrivée du monde associatif qui s’engouffre dans le système, avec plus ou moins de succès, souvent attiré par l’idée d’un financement facile. Bien sûr, nos équipes d’ainés, de routiers? ou de compagnons ne tardent pas à utiliser le système, là aussi avec des succès inégaux.

Les risques ...

Le premier risque est connu : un échec de son appel à participation car nous n’atteignons pas le seuil minimal défini. Il sera alors difficile de relancer toutes les bonnes volontés. Un peu comme le pocker, quitte ou double !

Le second risque est de cannibaliser ses autres modes de financements. Quand on est dans une association scoute, on a tout intérêt à optimiser les dons qui donnent possibilité aux particuliers d’obtenir une déduction fiscale pour don à une association d’utilité publique. Ainsi, ils peuvent donner plus. Lancer un projet en crowdfunding a tous les risques de cibler le même réseau. Un ami du réseau risque alors d’offrir 10€ quand il aurait pu en donner 30€ avec déduction fiscale.

MAJ avril 2014 : les Scouts et Guides de la France ainsi que les Eclaireuses et Eclaireurs Unionistes de France ont noué un partenariat avec KissKissBankBank, qui fait que les dons réalisés par cette plateforme permettent l’émission automatique de reçus fiscaux. Ainsi, le risque est éliminé pour les membres de cette association scoute. Plus d’infos ici pour les SGdF>>> et là pour les EEUdF>>>

Le risque le plus important enfin est à plus long terme. Il apparait désormais dans le monde de la tech : aux USA, pour obtenir la confiance de banques ou de financeurs (business angels ou autres), il est de plus en plus nécessaire de pouvoir présenter un projet de crowdfunding réussi. Cette étape démontre le sérieux du projet auprès des institutions publiques ou privées. Alors ce n’est plus quitte ou double, mais "je passe ou ça casse" !

Finalement, c’est easy, on n’a qu’à se lancer et c’est le jackpot !

Dans notre cadre scout, pouvoir présenter un projet de crowdfunding réussi est un argument de poids dans ses recherches de financements. Il démontre que nous avons su mobiliser son réseau et gagner la confiance de financeurs particuliers.

Cependant, ce n’est pas si simple. De très nombreux projets échouent. Dans les tous prochains jours, LaToileScoute te donnera les astuces d’un projet de crowdfunding réussi.

En attendant, découvre une campagne bien montée, qui a inspiré cette série d’articles et qui, on l’espère, marchera :

PS

Source du logo de l’article : Rocio Lara

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