Les PJC, ou pourquoi s’en passer ?
Tout le monde (ou presque) connait les PJC « petits jeux courts » et comme tout le monde tu les utilises...
Tu as raison ces jeux peuvent favoriser la communication, l’éveil sensoriel etc. Mais attention, ils peuvent très vite dériver vers un autre PJC : le « petit jeu con ».
Caractéristique d’un PJC
Le PJC ou « petit jeu con » est un nom donné à des activités « à la con » qui reposent sur le principe Bourreau/Spectateur/Victime.
Explication :
– le « spectateur » peut devenir « bourreau »
– le « bourreau » peut devenir simple « spectateur », mais ne redeviendra jamais « victime »
– enfin la victime deviendra « spectateur » ou alors « bourreau ».
La boucle est bouclée tu as un « bon » PJC pouvant être choquant et marquant très négativement pour les enfants et certains adultes.
Reconnaître un PJC
Des « organisateurs » : les mystificateurs.
Des « joueurs » ou victimes.
Un public constitué des mystificateurs, d’anciennes victimes (ceux qui généralement cherchent à se faire oublier, ou qui veulent prendre leur revanche…)
La victime se caractérise souvent par sa naïveté, sa faiblesse physique ou à cause d’une différence (le jeune âge…), évidemment le statut d’adulte des organisateurs suffit à la mettre en confiance.
Il s’agit de rire de la victime, à qui l’on pose une "colle", qu’elle ne trouve pas (ou pire, qu’elle ne peut pas trouver) et qui est placé par l’animateur en situation de danger affectif, ou de stress (alors qu’il est supposé s’agir d’un jeu)
Le rire par l’humiliation, un principe pédagogique ?
On peut constater, que ces jeux reposent généralement sur le principe d’utilisation de la faiblesse de quelqu’un pour faire rire un public. Tout en reproduisant un acte humiliant qu’on a bien souvent précédemment subi.
On pourra toujours se dire « c’est pas bien grave, il s’en remettra », « c’est quand même bien drôle, et puis je l’ai moi même fait », il n’en reste pas moins que le PJC peut vite devenir une expérience traumatisante pour un enfant dont les adultes trahissent la confiance, le laissant seul au milieu du public qui rit à ses dépens. On ne peut que rejeter une activité qui se base sur la moquerie et le manque de respect.
Les répertoires de PJC « petits jeux courts », qui circulent dans nos groupes, centres de vacances, sans oublier les écoles, peuvent parfois être utiles mais résultent souvent d’un choix de facilité plus que de qualité. Les éviter peut permettre de ne pas dériver vers le "Petit Jeu Con"
N’y a-t’il pas d’exceptions où les petit jeux cons peuvent être utilisés sans crainte ?
Un spectacle de clown, fait souvent appel à de tels jeux : tarte a la crème, jeu du nain…
Mais cette expérience sera vécue très différemment par « la victime », on sort du cadre du Petit jeu con car la victime est volontaire et connaît l’issue comme les spectateurs… Qui n’a jamais vu des gradins d’enfants prévenir le clown triste qu’il va recevoir la tarte à la crème ! Les acteurs et le public sont certains de l’issue, malgré tout la chute est toujours un succès !
Nous sommes ici dans une situation d’auto dérision totalement différente de la situation d’humiliation précédente, car c’est la victime qui a choisi elle même et en toute connaissance de cause la fin du spectacle.
Tu l’auras bien compris en lisant ces quelque lignes :
« manque de créativité + manque de respect + facilité = Petit Jeu Con » .
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