Comment sont frabiquées les cartes IGN ?
Tu as l’habitude d’utiliser des cartes IGN série Bleu ? Découvre les secrets de leur fabrication.
La Photo aérienne
Pour fabriquer une carte, la photographie aérienne reste la première source d’information. Contrairement à une idée reçue, la cartographie n’est pas réalisée à partir des satellites : A 800 km du sol, leurs photos n’offrent qu’une faible résolution quand celle d’une photo aérienne atteint 10 cm par pixel.
Dans l’avion, le navigateur photographe prend un cliché toutes les 10 secondes.
Il en faut 4 000 pour chaque département français. La montagne nécessite 50 % de clichés en plus qu’en plaine du fait des ombres importantes. Car la photo aérienne est entièrement tributaire de l’ensoleillement : le soleil doit être à plus de 30 ° au-dessus de l’horizon pour que les ombres portées ne gênent pas la lisibilité. L’hiver, le soleil est trop bas. En France, la saison s’étend du 15 mai au 15 septembre.
Les images sont ensuite envoyées au siège de l’IGN, à Saint- Mandé ( Val-de-Marne), où elles sont assemblées et orthorectifiées : elles deviennent ainsi superposables à une carte.
Investigation sur le terrain
Cependant, un grand nombre d’éléments ne sont pas visibles sur les photos. Par exemple, un sentier en sous-bois est masqué par la végétation.
Un topographe va donc partir sur le terrain pour collecter ces informations, ainsi que les renseignements touristiques et toponymiques (les noms des lieux).
Le topographe analyse alors les documents disponibles (photos aériennes, et informations des bases de données de l’IGN) avec les renseignements issu de son investigation. Il réalise alors une carte d’investigation.
Compilation des données
A partir de l’ancienne carte le cartographe saisis les informations transmises par les topographes et complète la carte : Nouvelles routes, nouvelles constructions, chemins disparus, tout y passe !
Traitements
Certains traitements de la carte sont manuels, d’autres automatiques. Ils permettent de modifier les données afin de donner plus de sens à la carte.
Placement de la toponymie
Afin de faciliter la lecture, les noms de villages ou de lieux-dits sont le plus souvent décalés par rapport à leur emplacement "logique". De même le sens des symboles comme les calvaires, les églises, les points de vues, ... sont ajustés afin de ne pas masquer d’autres informations.
Traitement des objets géométriques
Les terrains de sports, les serres, etc. sont traités afin de les mettre plus en évidence : ajouter un dessin de terrain de foot à la place d’un simple carré, une croix symbolisant le fait de la toiture, etc.
Estompage
L’estompage numérique permet de donner du relief à la carte, à l’aide d’effet d’ombre. Ce traitement se fait à l’aide du logiciel ClairObscur. On utilise un modèle calculé à partir des données altimétriques de la BDTopo (cette base de données recense les courbes et les points cotés).
L’estompage brut doit être optimisé en tenant compte des caractéristiques du terrain et atténué pour préserver la lisibilité de la carte.
La combinaison de l’estompage et des courbes de niveau permet de le valider.
Validation de la carte et impression
Le cadre, la légende et la couverture sont assemblés à l’aide du logiciel Mercator.
Avant de passer à l’impression, cette carte doit être validée par tous les acteurs qui ont contribué à sa réalisation.
Quatre films sont nécessaires pour permettre l’impression en quadrichromie : Cyan, jaune, magenta et noir.
Il faut 1 200 heures pour réaliser une carte complète Top 25 et deux ans entre les prises de vue et la mise sur le marché. Au total, ce sont plus de 4 millions de clichés qui ont été pris depuis 1921, accessibles au public à la photothèque nationale, au siège de l’IGN.
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Source : Portail de l’IGN
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