Cette année le poste (22 pionniers et pionnières accompagnés de 4 chefs) avait choisi de vivre un camp 100% itinérant le long de l’eau. Nous avons donc combiné différents moyens de transport : vélo, péniche, radeau, pour un grand périple dans le Sud-Ouest, au cours duquel nous avons présenté un spectacle de théâtre bâti de toutes pièces par les pionniers.

Le canal du midi en péniche et en vélo

Notre long cheminement commence aux alentours de Béziers par trois petits jours d’un camp qui ne fut fixe que pour les chefs, vu que le lendemain de notre arrivée, nous partons pour une exploration d’équipe dans les alentours. L’occasion d’aller voir la mer et de découvrir ce pays de dunes et de vignes.

Les trois équipes se retrouvent au port de Colombiers où les chefs les attendent avec la péniche et une floppée de vélos branlants fraichement achetés à Emmaüs et c’est le début d’une longue promenade sur le canal du midi. Pendant qu’une partie du poste franchit les écluses à bord de la péniche, l’autre visite les alentours en vélo. C’est l’occasion pour tous de découvrir la beauté de l’avant pays cathare, de longues collines couvertes de vignes au creux desquelles serpente le canal et où sont nichés de splendides villages en pierre sèche.

Durant le voyage, les deuxièmes années en 48H et les troisièmes années en 36H découvriront la chaleur de l’accueil local, tandis que le reste du poste visitait la ville fortifiée de Carcassonne. Le voyage fut aussi l’occasion de répéter notre spectacle que nous allions présenter un peu plus tard.

6 jours plus tard c’est l’arrivée à Castelnaudary, 150km en amont. Les vélos ont tenu (miracle !). C’est l’heure de dire adieu à la péniche pour remonter en train et en autocar jusque dans le Lot.

Le Lot en radeau et le spectacle itinérant

Durant l’année nous avions fabriqué des radeaux flottant à l’aide de bidons de 25L, radeaux déjà testés sur le lac d’Annecy, en bas de notre local. Nous avons emmené avec nous les radeaux rangés en pièces détachées dans la camionette. Le temps de les monter, et nous voilà parti pour une descente du Lot entre Entraygues sur Truyères et Decazeville.

Le Lot serpente dans une vallée profonde, alternant rapides (youpi !) et grands bassins profonds (argh ! il faut ramer). Le soleil nous réchauffe entre deux orages. Quelques avaries (un radeau qui explose dans les rapides) viennent émailler notre trajet. Les averses font gonfler le Lot et le courant nous porte enfin même sur les parties profondes. Petit inconvénient : les rapides sont nivelés. Avantage : on rame peu !

En cours de route nous présentons notre pièce de théâtre qui est enfin prête. Thème : un car de touristes est égaré dans la jungle... Merci au (bon) public qui nous a applaudi !!

Au bout de cinq jours de navigation et de camp sur les bords de la rivière nous arrivons à Port d’Agrès, notre point d’arrivée. Les radeaux ont tenu le coup et nous aussi ! Mais il faut déjà reprendre le train ! Le temps d’une petite fiesta autour du feu avant de se lever le matin tôt pour rentrer à Annecy. A l’année prochaine !!