« J’ai commencé par être louveteau^? chez les Scouts de France de Montmédy en Lorraine, je devais avoir sept, huit ans. Puis, arrivé à Paris, j’ai été éclaireurs chez les Éclaireuses et Éclaireurs israélites de France. Ce que e recherchais, et que j’ai trouvé chez les éclaireurs, se sont surtout des copains. J’avais hâte que le week-end arrive, pour retrouver ma patrouille "Les Mangoustes". C’était vraiment chouette.

Ma mission : remonter le moral des troupes aux premiers signes de découragement ou d’ennui. Je dois dire que je m’en sortais plutôt bien !

Il y a pleins d’anecdotes comme ça. Je me souviens par exemple d’un camp en Auvergne où, dès le premier jour, j’ai égaré mon short... et l’ai retrouvé quinze jour après, à la fin du camp, ratatatiné sous un tapis de sol !

Toujours pendant ce camp, je me souviens que nous n’avions pas grand chose à bouffer. En tout cas, moi j’avais faim ! Alors une nuit, je me suis faufilé dans la tente de ravitaillement et j’ai mangé... des pâtes crues.

En fait, dans le scoutisme, j’aimais surtout le côté Davy Crockett, un peu cowboy. Crapahuter dans la forêt, utiliser mon canif pour fabriquer une table, explorer, découvrir... J’aimais bien les grands eux aussi. Une nuit d’ailleurs, les plus grands nous ont réveillés en nous disant que la bête du Gévaudan arrivait ! Panique, nous voilà tous fuyant à travers les bois et les champs. Résultat : je me suis retrouvé courant dans le noir, en chaussettes, et j’ai marché dans une bouse de vache !

De mes deux ans passés chez les éclaireurs, je garde globalement de bons souvenirs. D’abord, parce que je m’y suis beaucoup amusé avec mes copains, et puis, j’ai aussi appris à me débrouiller et à vaincre mes peurs. »