Le salut scout, signe secret de l’éclaireur

Robert Baden-Powell explique dans son livre, Scouting for Boys, la signification du salut scout.

Les trois doigts levés lui rappellent les trois articles de la promesse de l’Éclaireur? :

  1. Être loyal ;
  2. Aider autrui ;
  3. Obéir à la loi de l’Éclaireur.

Quand un Eclaireur rencontre quelqu’un, camarade ou étranger, pour la première fois dans la journée, il le salue d’un demi-salut.

Il salue toujours par un salut complet : un chef de patrouille, un chef, ou un officier de l’armée de son pays.

Il salue de même le drapeau ou le chant national, et les convois funèbres.

Un Éclaireur décoré du Loup d’Argent a le droit de faire le signe en laissant ouverts le petit doigt et le pouce et en repliant les autres doigts, le pouce en haut. C’est un signe des Peaux-Rouges d’Amérique.

Ces saluts ne se font que quand l’Éclaireur n’a pas son bâton (voir XIXe bivouac).

J’ai vu l’autre jour un individu qui disait qu’il était Anglais, qu’il en valait bien un autre, et qu’il voulait être pendu si jamais on le voyait lever un doigt pour saluer ses prétendus « supérieurs ». Il n’était pas leur esclave pour se mettre à plat ventre devant eux, et patati et patata. Cela témoignait d’un petit esprit, commun parmi ceux qui n’ont pas eu une éducation d’Éclaireur. Je n’ai pas discuté avec lui, mais j’aurais pu lui dire qu’il se faisait du salut une idée fausse.

Un salut n’est qu’un signe entre hommes de qualité. C’est un privilège de pouvoir saluer un autre homme. Jadis les hommes libres portaient des armes et, quand ils se rencontraient, chacun levait sa main droite pour faire voir qu’elle ne tenait pas d’armes et qu’ils se rencontraient en amis. De même quand un homme armé rencontrait une dame ou une personne sans défense. Les esclaves et les serfs n’avaient pas le droit de porter des armes ils passaient devant les hommes libres sans faire aucun signe.

Aujourd’hui on n’est plus armé, mais ceux qui auraient eu jadis Je droit de l’être, c’est-à-dire tous ceux qui vivent de leur avoir ou gagnent leur vie continuent de saluer comme on faisait jadis en portant la main à leur couvre-chef ou en l’ôtant.

Les paresseux n’ont pas le droit de saluer ; qu’ils passent leur chemin comme ils le font, en effet, sans s’occuper des hommes libres et des travailleurs.

Saluer, c’est montrer qu’on est un homme courtois et qui ne veut pas de mal à autrui. Il n’y a là rien de servile. Si un étranger vous fait le signe de l’Éclaireur, rendez-lui tout de suite son salut et tendez-lui la main gauche. S’il vous montre alors son insigne, ou vous donne une autre preuve qu’il est Éclaireur, traitez-le comme un frère et aidez-le de toute manière.

PS

Source : "Scouting For Boys", de Robert Baden-Powell

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